Anatomie / Physiologie

SOMMAIRE







0. Introduction *

1. Définitions générales *

2. L’appareil circulatoire *

2.1. Le sang *
2.2. Le cœur *
2.3. Les vaisseaux sanguins *
2.4. La circulation sanguine *
3. L’appareil respiratoire * 3.1. Les voies aériennes supérieures *
3.2. Les voies aériennes inférieures et les poumons *
3.3. La mécanique ventilatoire *
4. L’oreille * 4.1. Introduction *
4.2. Description *
4.3. Manœuvres pour équilibrer les oreilles *
5. Conclusion *
 
 
 


Introduction

Après l'étude des lois physiques, nous allons maintenant nous intéresser aux fonctions du corps humain essentielles pour le plongeur. Nous verrons ainsi:

Notre optique restant toujours tournée vers la pratique de la plongée, l’étude des aspects anatomique (structure du corps humain) et physiologique (fonctionnement du corps humain) nous permettra de comprendre les principales causes d’accidents et d’en déduire des règles pour les prévenir ou les traiter, si besoin.
 
 
     
Retour au sommaire







1. Définitions générales

L'organisme humain est un ensemble d'appareils qui permettent, au sein du milieu environnant, de le maintenir en vie, de le développer et de le reproduire.

Chaque appareil est une association d'organes assurant une même fonction. On compte trois fonctions vitales :

Un organe est constitué d'un ensemble de tissus différents mais ayant le même rôle (le cœur assure la circulation du sang).

Un tissu est l'association de multitudes de cellules qui concourent à la même fonction.

La cellule est donc l'unité de base de tout être vivant. Elle est essentiellement composée d'eau (70%).
 
 

     
Retour au sommaire







2. L’appareil circulatoire

Nous trouvons ici une application directe des phénomènes de dissolution de gaz dans les liquides vus précédemment : l’azote contenu dans l'air que nous respirons sous pression en plongée se dissout dans le sang et se propage aux tissus qu’il irrigue.

De plus, le sang étant capable de transporter la chaleur au sein de l’organisme, il joue un rôle important dans la régulation thermique.

    2.2. Le cœur
       
      Description
      Il s’agit d’un muscle creux, constitué d'un tissu musculaire particulier (le myocarde), situé dans la cavité thoracique entre les poumons et protégé par une membrane (le péricarde).
      Le cœur est divisé en deux parties ne communiquant pas, chacune comportant deux cavités, l'oreillette (partie supérieure) et le ventricule (partie inférieure), séparées par une valvule.


 
Fonctionnement
Le cœur fonctionne sur trois temps :
  • A la suite d’un influx nerveux, les oreillettes se contractent chassant le sang dans les ventricules (systole auriculaire)
  • Puis les ventricules se contractent chassant le sang dans l'aorte pour la partie gauche et dans l'artère pulmonaire pour la partie droite (systole ventriculaire).
  • Vient, enfin, une période de repos pendant laquelle les oreillettes se remplissent à nouveau de sang (diastole).
    1. 2.3. Les vaisseaux sanguins

      Il existe trois types de vaisseaux formant un circuit clos :

       
      2.4. La circulation sanguine

      La petite circulation
      Egalement appelée circulation pulmonaire, elle permet l'oxygénation du sang et emprunte le trajet :

    ventricule droit Þ poumons Þ oreillette gauche

     
    La grande circulation
    Egalement appelée circulation corporelle, elle permet l'oxygénation des tissus par apport de sang oxygéné aux différentes cellules. Elle emprunte le trajet :
    ventricule gauche Þ organes Þ oreillette droite


       
    Retour au sommaire







    3. L’appareil respiratoire

    L'appareil circulatoire, nous venons de le voir, assure le transport :

    La respiration est un ensemble de réactions permettant : Pour que ce processus fonctionne correctement, le sang devra lui-même être oxygéné. C'est le rôle de l'appareil respiratoire qui se décompose en deux parties : les voies aériennes et les poumons.
     


     
    Le volume d'air inspiré ou expiré au repos est de 0,5 litre par cycle respiratoire ; c'est le volume courant.
    Lors d'une inspiration forcée, le volume courant est augmenté d'un volume supplémentaire de 2,5 litres ; c'est le volume de réserve inspiratoire.
    De même, après une expiration normale, il reste une capacité de 1,5 litre que l'on peut chasser en forçant l'expiration ; c'est le volume de réserve expiratoire.
    Toutefois un volume d'air de 1,5 litre restera toujours dans les poumons quelle que soit l'amplitude des mouvements respiratoires ; c'est le volume résiduel.
    L'addition de tous ces volumes constitue ce que l'on appelle la capacité pulmonaire totale.


       
    Retour au sommaire







    4. L’oreille

     
      4.1. Introduction
         
      La plus grande partie des problèmes médicaux rencontrés en plongée sont dus à l'oreille. Celle-ci est un des rares organes de notre corps directement sensible à la pression ambiante. Il importe donc pour tout plongeur autonome, donc responsable, de connaître un peu l'anatomie, la physiologie et la pathologie spécifique de ce " point sensible ".

      En outre, nous verrons, au travers de ses fonctions, l’importance de cet organe en plongée.
       

      4.2. Description

      Le rôle de l'oreille est double :


      Au point de vue anatomique, elle se divise en 3 parties distinctes :


      OREILLE EXTERNE
      Son rôle est de capter les sons, grâce au pavillon et de les diriger vers le tympan grâce au conduit auditif.
      Ne pas obstruer le conduit auditif externe, une dépression pouvant survenir entre le bouchon et le tympan.

      OREILLE MOYENNE
      Son rôle est de transmettre et d'amplifier les sons captés par l'oreille externe vers l'oreille interne. L'oreille moyenne est composée de deux éléments: la caisse du tympan et la chaîne des osselets.
       

        C 'est une cavité osseuse rigide et indéformable creusée dans l'os temporal du crâne. Sa paroi externe présente un orifice fermé par une membrane : le tympan. Sa paroi antérieur présente l'orifice de la trompe d'Eustache. Sa paroi interne présente deux orifices, les fenêtres ronde et ovale qui donnent sur l’oreille interne.
        L'oreille moyenne doit toujours être en équipression par rapport à la pression ambiante.
        Ce sont trois petits os reliant le tympan à l’oreille interne : le marteau, l'enclume et l'étrier. Ils assurent la transmission des vibrations sonores.


      OREILLE INTERNE
      Son rôle est double : c'est l'organe de l'audition et de l'équilibre.
       

        En certains endroits du vestibule et des canaux semi-circulaires, se trouvent des cellules nerveuses permettant d'informer le cerveau de la position de la tête dans l'espace, des sensations de pesanteur et d'accélération.



      4.3. Manœuvres pour équilibrer les oreilles

      Il existe plusieurs façons d’équilibrer ses oreilles (on parle aussi de " compenser "), la finalité étant toujours la même : provoquer l'ouverture de la trompe d'Eustache pour que la pression régnant dans l'oreille moyenne soit égale la pression ambiante. On peut, en fait, assurer l’équipression de part et d’autre du tympan.


     
    Manœuvre de Valsalva
    Elle consiste à forcer l'air contenu dans la cavité buccale à travers la trompe d'Eustache vers l'oreille moyenne grâce à une expiration forcée réalisée en se pinçant le nez et en fermant la bouche.
    Ne jamais faire de manœuvre de Valsalva à la remontée

     
     
    Béance tubaire volontaire (BTV)
    Cette manœuvre consiste à maintenir la trompe d'Eustache ouverte en agissant sur les muscles qui commandent cette ouverture. Elle nécessite un entraînement plus ou moins long et il est à noter qu’elle est anatomiquement impossible à certains
     

    Manœuvre de Frenzell
    La manœuvre de Frenzell associe certains principes que la BTV à une manœuvre de déglutition.


    Retour au sommaire







    5. Conclusion

    Après cette étude, nous disposons d’un certain nombre d’éléments qui nous permettront de comprendre le pourquoi des règles de prévention des accidents en plongée qui feront l’objet du prochain cours.

    Nous verrons qu’elles s’appuient à la fois sur :

    Elles feront aussi appel à notre réflexion et à un certain sens de la logique que la pratique nous permettra de développer.
     
     

    Retour au sommaire

    Retour au programme







     
     

    Dernière mise à jour : 15 aoùt 2000
    Copyright JM. Lasserre - F. Loubère 2000 - Tous droits réservés