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0. Introduction *
Après l'étude des lois physiques, nous allons maintenant nous intéresser aux fonctions du corps humain essentielles pour le plongeur. Nous verrons ainsi:
L'organisme humain est un ensemble d'appareils qui permettent, au sein du milieu environnant, de le maintenir en vie, de le développer et de le reproduire.
Chaque appareil est une association d'organes assurant une même fonction. On compte trois fonctions vitales :
Un tissu est l'association de multitudes de cellules qui concourent à la même fonction.
La cellule est donc l'unité de base de tout être
vivant. Elle est essentiellement composée d'eau (70%).
Nous trouvons ici une application directe des phénomènes de dissolution de gaz dans les liquides vus précédemment : l’azote contenu dans l'air que nous respirons sous pression en plongée se dissout dans le sang et se propage aux tissus qu’il irrigue.
De plus, le sang étant capable de transporter la chaleur au sein de l’organisme, il joue un rôle important dans la régulation thermique.
Un adulte de 70 kg a environ 5 à 6 litres de sang
c'est à dire 7 à 8% du poids de son corps.
Ce dernier comprend 3 types de cellules :
Fonctionnement
Le cœur fonctionne sur trois temps :A la suite d’un influx nerveux, les oreillettes se contractent chassant le sang dans les ventricules (systole auriculaire) Puis les ventricules se contractent chassant le sang dans l'aorte pour la partie gauche et dans l'artère pulmonaire pour la partie droite (systole ventriculaire). Vient, enfin, une période de repos pendant laquelle les oreillettes se remplissent à nouveau de sang (diastole).
Rôle
Il agit comme une pompe aspirante et refoulante dont
le rythme varie selon les individus, leur age, leur entraînement
et les circonstances (stress, effort, etc…).
Au repos, le rythme cardiaque d’un adulte est de l’ordre
de 60 à 80 pulsations par minute.
Il existe trois types de vaisseaux formant un circuit clos :
La petite circulation
Egalement appelée circulation pulmonaire, elle
permet l'oxygénation du sang et emprunte le
trajet :
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La grande circulation
Egalement appelée circulation corporelle, elle permet l'oxygénation des tissus par apport de sang oxygéné aux différentes cellules. Elle emprunte le trajet :
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L'appareil circulatoire, nous venons de le voir, assure le transport :
L'entrée de l'air se fait par les fosses nasales où il est réchauffé et humidifié, puis il pénètre dans le pharynx, lelarynx,puis s'engage dans la trachée, conduit situé au carrefour des voies digestives et respiratoires (voir figure ci-dessous). On notera aussi le débouché de la trompe d'Eustache.
3.2. Les voies aériennes
inférieures et les poumons
C'est au niveau des alvéoles pulmonaires et grâce à un réseau de capillaires sanguins très développé que vont s'effectuer les échanges gazeux entre l'air et le sang.
Les poumons sont deux masses spongieuses
situées dans la cage thoracique et segmentées en lobes. Protégés
par les côtes, ils sont entourés par une double membrane :
la plèvre. Ils reposent sur un muscle essentiel
dans le mécanisme respiratoire : le diaphragme.
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Les poumons n'ont pas de musculature, ils sont inertes et incapables de se dilater ou de se comprimer par leurs propres moyens.
La ventilation est la succession discontinue de deux mouvements alternés (voir figures ci-dessous) :
Le volume d'air inspiré ou expiré au repos est de 0,5 litre par cycle respiratoire ; c'est le volume courant.
Lors d'une inspiration forcée, le volume courant est augmenté d'un volume supplémentaire de 2,5 litres ; c'est le volume de réserve inspiratoire.
De même, après une expiration normale, il reste une capacité de 1,5 litre que l'on peut chasser en forçant l'expiration ; c'est le volume de réserve expiratoire.
Toutefois un volume d'air de 1,5 litre restera toujours dans les poumons quelle que soit l'amplitude des mouvements respiratoires ; c'est le volume résiduel.
L'addition de tous ces volumes constitue ce que l'on appelle la capacité pulmonaire totale.
En outre, nous verrons, au travers de ses fonctions, l’importance
de cet organe en plongée.
Le rôle de l'oreille est double :
Au point de vue anatomique, elle se divise en 3 parties
distinctes :
OREILLE EXTERNE
Son rôle est de capter les sons, grâce au
pavillon
et de les diriger vers le tympan grâce au conduit
auditif.
Ne pas obstruer le conduit auditif externe,
une dépression pouvant survenir entre le bouchon et le tympan.
OREILLE MOYENNE
Son rôle est de transmettre et d'amplifier les
sons captés par l'oreille externe vers l'oreille interne. L'oreille
moyenne est composée de deux éléments: la caisse
du tympan et la chaîne des osselets.
OREILLE INTERNE
Son rôle est double : c'est l'organe de l'audition
et de l'équilibre.
Il existe plusieurs façons d’équilibrer ses oreilles (on parle aussi de " compenser "), la finalité étant toujours la même : provoquer l'ouverture de la trompe d'Eustache pour que la pression régnant dans l'oreille moyenne soit égale la pression ambiante. On peut, en fait, assurer l’équipression de part et d’autre du tympan.
Manœuvre de Valsalva
Elle consiste à forcer l'air contenu dans la cavité buccale à travers la trompe d'Eustache vers l'oreille moyenne grâce à une expiration forcée réalisée en se pinçant le nez et en fermant la bouche.
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Béance tubaire volontaire (BTV)
Cette manœuvre consiste à maintenir la trompe d'Eustache ouverte en agissant sur les muscles qui commandent cette ouverture. Elle nécessite un entraînement plus ou moins long et il est à noter qu’elle est anatomiquement impossible à certains
Manœuvre de Frenzell
La manœuvre de Frenzell associe certains principes que la BTV à une manœuvre de déglutition.
Après cette étude, nous disposons d’un certain nombre d’éléments qui nous permettront de comprendre le pourquoi des règles de prévention des accidents en plongée qui feront l’objet du prochain cours.
Nous verrons qu’elles s’appuient à la fois sur :
Dernière mise à jour : 15 aoùt
2000
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